mardi 9 juin 2009

Quoi faire à Québec?


Hola!!


La Fête nationale à Charlesbourg


Saint-Rodrigue en fêteMardi 23 juin, de 16 h à 23 h Parc Henri-Casault, 5395, 4e Avenue Ouest
À compter de 16 h : musique populaire, jeux gonflables, tours de carriole avec poney et alimentation à prix populaire.17 h: Maquillage pour enfants17 h 30: Spectacle de Nancy Gosselin et Jean Proteau19 h 30: Spectacle d’Andrée Bernard et du groupe « Trio à trois » 21 h 15: Feu de joie22 h 30: Feux d’artifice
Renseignements : 418 624-7777


Messe de la Saint-Jean Mercredi 24 juin, 10 hÉglise Saint-Jérôme, 6350, 3e Avenue Est
Animation de la messe par le chœur « Les Petits Chanteurs de Charlesbourg ».
Exposition Mercredi 24 juin, de 10 h 30 à 17 h 30Maison Magella-Paradis, 7970, Trait-Carré Est
Venez admirer les dessins gagnants que les élèves du primaire de Charlesbourg ont réalisés dans le cadre d'un concours pour souligner la Saint-Jean-Baptiste. Une remise de prix clôturera la journée.
Renseignements : 418 623-1877


Le Moulin des Jésuites s’animeMercredi 24 juin, de 11 h 30 à 15 h7960, boulevard Henri-Bourassa
Levée du drapeau et discours patriotiques, chansons folkloriques avec le groupe « La ratoureuse », petite ferme, maquillage, dégustation de bières haut de gamme avec la Barberie et hot-dog à prix populaire, jeux gonflables du Château des chevaliers et spectacle familial.
Renseignements : 418 624-7720 / moulindesjesuites@bellnet.ca

10 produits québécois que le gourmand doit absolument goûter


Stéphanie BérubéLa Presse

Le Québec qu'on aime se rapporte aussi à la maison. On croit parfois qu'il faut visiter de petits commerces spécialisés ou faire des efforts surhumains pour mettre la main sur des produits d'ici. Faux. Il suffit d'être plus attentif. Car ils sont là. De plus en plus disponibles. Poussés par la popularité de l'achat local, des petits producteurs et transformateurs ingénieux ont su trouver leur chemin jusqu'à l'épicerie. Le fruit de leurs efforts est appétissant: il ne demande qu'à être cueilli. On vous qualifiera peut-être de «locavore», mais en fait, vous n'êtes que gourmand.

1- Des saucissons
Le Québec commence sérieusement à se rattraper dans le rayon du saucisson. Le vrai, le sec qui se mange comme ça, sans rien pour lui porter ombrage. Les viandes biologiques Charlevoix, de Saint-Urbain, commencent à en faire une spécialité. Ils utilisent la viande de leurs porcs et uniquement celle-là. De l'autre côté du fleuve, à La Pocatière, Samuel Gaudet et Nathalie Joannette travaillent aussi le porc bio. On a plusieurs fois vanté les mérites des saucissons de Grelots, Bâtons et Cie dans ces pages. Et pour cause. D'abord, ces deux jeunes entrepreneurs ont vraiment été audacieux de se lancer, comme ça, dans le saucisson artisan. Ils ne font surtout pas de compromis sur la qualité des ingrédients qu'ils choisissent. Ils aiment la bouffe, sont plutôt du type slow food dans l'esprit, c'est-à-dire qu'ils valorisent l'aliment en tant que tel. D'où leur souci de bien le faire. Et puis, leurs produits haut de gamme ont vraiment séduit les gourmets du Québec puisqu'on les trouve de plus en plus dans les comptoirs des charcutiers de la métropole et aussi en région.

> http://www.viandesbiocharlevoix.com/
> http://www.fouducochon.com/


2- De l'ail
De tous les produits importés, l'ail est l'un de ceux qui déçoivent le plus les consommateurs, si on se fie au courrier envoyé à La Presse. Il arrive ici de trop loin et est souvent germé, sinon pourri. D'un autre côté, l'ail québécois est difficile à trouver. La productrice de l'Estrie Christiane Massé a réussi à percer le marché de la grande distribution avec son ail bio le Petit Mas. Son entreprise est en pleine expansion, la demande pour des bulbes de qualité étant vraiment forte. Or, ne cherchez pas de l'ail du Petit Mas à l'épicerie par les temps qui courent, il n'y en a plus. Il faut attendre la prochaine récolte, à la fin de l'été.
Alors que reste-t-il comme option pour les consommateurs qui boycottent l'ail chinois? D'abord la fleur d'ail. Délicieuse, elle se vend fraîche au début de l'été, quoique ces grandes tiges rigides ne sont pas si faciles à dompter en cuisine. Heureusement, nos sympathiques producteurs font tout le travail pour nous. La fleur est hachée et conservée dans l'huile.
Reste une autre option, pour attendre patiemment la saison prochaine de l'ail frais: l'ail séché. Plus rare cependant, car il faut que l'agriculteur ait eu: 1- un surplus en fin de saison: 2- l'idée géniale de sécher ce surplus. Mais cela existe. Aux dernières nouvelles, il en restait de la dernière récolte des jardins Viridis, de Maria, en Gaspésie. La boutique Fous de la Gaspésie en a peut-être encore en stock, à Montréal.
N.B.: Amoureux de l'ail frais, n'oubliez surtout pas de faire vos récoltes à la fin de cet été. Des producteurs de toutes les régions du Québec font de l'ail. Achetez-en pour plusieurs mois, car bien entreposés, les bulbes se conservent très bien.
> http://www.lepetitmas.ca/


3- Du cidre
Les pomiculteurs ont-ils la bosse de la mise en marché? La cidrerie Michel Jodoin, de Montérégie, et les vergers Pedneault, de l'Isle-aux-Coudres, offrent tous les deux de jolies petites bouteilles de cidre pétillant. Pour les réceptions chic, c'est fabuleux. Les organisateurs de cocktails mondains devraient aussi tous se mettre à l'alimentation locale! Et pour les plus jeunes? Il fallait y penser! Et c'est ce qu'ont fait les propriétaires des Vergers de la Colline, de Sainte-Cécile-de-Milton, en créant leur petite Coccinelle. Un produit coup de coeur. Une petite bouteille de moût de pomme pétillant, donc sans alcool, mais belle comme une bouteille destinée aux grands. Pour une fête d'enfants qui ne sont plus vraiment des petits - car il pétille, le jus! Belle innovation.
> http://www.lesvergersdelacolline.com/


4- De la choucroute


Si vous avez en tête une choucroute mollasse et trop parfumée au vin blanc, c'est que vous ne connaissez pas la choucroute gaspésienne. Oui, c'est vrai, la Gaspésie est bien loin de l'Alsace ou de la Bavière. Mais le chou y pousse abondamment. Et c'est d'ailleurs pour utiliser une trop grande production de chou qu'un producteur a eu l'idée de le faire fermenter, naturellement, et de commercialiser une choucroute toute québécoise. Succès. Il faut dire que la choucroute de Sylvain Tapp, le producteur en question, est vraiment différente. Elle est croustillante et fraîche. Tellement qu'on ne la réserve pas pour les saucisses et les hot-dogs à l'européenne. Elle fait très bien dans les sandwichs. Il suffit de l'égoutter un peu et elle passe parfaitement le test de la boîte à lunch. Les enfants? De la choucroute? Mais oui, puisqu'elle n'a pas baigné dans le vin! Le goût et la texture tiennent plutôt de la marinade.
> http://www.produitstapp.com/


5- Du canard
Selon le dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas, de tous les oiseaux, le canard est le plus facile à digérer! C'est bien sûr sans vanter ces qualités gustatives, certainement le volatile le plus intéressant pour la famille, après la volaille traditionnelle, bien sûr... Porté par un désir populaire de diversifier la viande dans l'assiette, le canard est maintenant disponible partout. Celui des grandes fermes se retrouve maintenant dans les supermarchés, alors que le canard des plus petites maisons se laisse trouver avec un peu plus d'efforts. Souvent dans les petites boutiques d'alimentation fine de la ville et de la banlieue.
À essayer, celui du Canard du Village, toute petite production de Saint-Pie qui fait des pièces fabuleuses. Il reste aussi l'option de commander directement du producteur. La ferme basque de Saint-Urbain le permet. À mettre dans le panier: leur formidable cassoulet traditionnel, si rassurant par une soirée de petit froid. Et pour les autres, il faut jeter un coup d'oeil sur les marchés publics et foires agricoles ou, mieux encore, se payer une petite visite à la campagne!
> http://www.canardduvillage.com/
> http://www.lafermebasque.ca/


6- Du vinaigre de pomme
Il faut prévoir la multiplication des vinaigres de cidre du Québec dans les prochaines années, simplement parce que c'est un marché à prendre. Il y a ici de superbes vergers dont plusieurs qui font de non moins superbes cidres. Alors où sont les vinaigres? Ceux qui en produisent n'en fabriquent pas de grandes quantités, ce qui fait qu'on peine à les trouver à l'extérieur de leurs vergers. Dans cette ère où l'alimentation de proximité fait vibrer les cordes sensibles des cuisiniers du dimanche, le vinaigre d'ici ne demande qu'à se tailler une place sur les tablettes des supermarchés. On en trouve déjà quelques-uns, dont le merveilleux vinaigre de cidre artisanal du domaine Levasseur. Il est fait tout naturellement, sans accélérateur ou poudre de perlimpinpin pour ajouter de l'acidité. Cela peut donc prendre plus d'un an avant d'avoir le produit final. Il est non pasteurisé et non filtré, ce qui se voit très bien à son aspect un peu brouillé...
> Disponible dans les épiceries Rachel-Béry.

7- Des petits fruits indigènes


Il y a, actuellement au Québec, un engouement pour les petits fruits rares. On veut les ramener et cette effervescence n'est pas sans lien avec la vague «nutraceutique». Les études confirment que les baies sont des petites bombes d'antioxydants. L'explosion de la popularité de la canneberge et du bleuet? Directement liée à cet engouement pour les super aliments. Les Asiatiques en sont friands. C'est d'ailleurs en partie pour ce marché qu'un groupe de producteurs du Lac-Saint-Jean travaille à la réhabilitation de l'amélanchier, qui fait d'ailleurs un surprenant retour dans les produits du terroir. On n'a jamais tant vu de confiture à l'amélanchier. Sur la Côte-Nord, on veut mettre de l'avant le marché de la chicoutai et on nous présente des études sur les bienfaits de ce fruit indigène avant même de nous parler de son goût. À l'île d'Orléans, on cultive de plus en plus de cassis et on en fait des nectars savoureux. Et il y a le sureau, petite bille nordique à laquelle l'on prête des propriétés médicinales. Le Verger du Sureau, de Montérégie, le propose en gelée, aromatisée ou non, selon l'utilisation que vous voulez en faire. Et biologique, en plus! C'est étonnamment polyvalent et résolument différent.
> http://www.suro.ca/


8- De la mayonnaise
Vous croyez qu'Hellmann's a le monopole de la mayonnaise au Québec? Eh non! Une toute petite entreprise de Saint-Jean-de-Matha, Cuisine Poirier, en a fait sa spécialité. Ça aussi, c'était un pari drôlement risqué. Aller jouer directement dans la cour des grands en offrant un produit qui périt plus vite et qui coûte plus cher! Apparemment, ils ont fait vibrer une corde sensible. La mayo Poirier est ce qui ressemble le plus, en épicerie, à une mayonnaise maison. Elle a effectivement le petit goût qui reste en bouche et qui vient probablement du trait de citron. Aucune ne contient d'agent d'épaississement ou de conservation et elles sont toutes faites d'ingrédients naturels. De plus, Cuisine Poirier a aussi ajouté une mayo bio à sa gamme.
> http://www.cuisinepoirier.ca/


9- Des champignons
Il devient de plus en plus facile de choisir des champignons du Québec. Dans les comptoirs des supermarchés, les champignons d'ici côtoient souvent ceux qui viennent d'ailleurs.
Une jeune entreprise de Magog, Aux Champs mignons, fait la culture de champignons frais. Le couple de producteurs cultive les pleurotes et les vend entiers, mais il a aussi eu la brillante idée de les transformer en champinade, une petite tartinade - végé, il va sans dire - qui se mange bien entre deux morceaux de pain, avec des légumes frais. Pour ceux qui aiment bien la viande, sachez que la maison suggère d'étendre une petite couche de champinade sur le burger. Le produit est très polyvalent et permet aussi de mettre des champignons dans le quotidien, facilement.
Au rayon champignons sauvages, les tablettes sont aussi plus garnies que jamais. Pour des champignons d'ici, Gaspésie Sauvage, de la vallée de la Matapédia, propose toute une variété de champignons séchés à longueur d'année. Chanterelles, bolets, morilles, cèpes, matsutake... La plupart de ses champignons viennent du Québec, mais le groupe achète aussi des cueilleurs d'ailleurs en Amérique du Nord, la quête du champignon sauvage étant bien imprévisible.
> http://www.auxchamps-mignons.com/
> http://www.gaspesiesauvage.com/


10- Du miso
Rien de moins québécois que le miso, n'est-ce pas? C'était avant que les Aliments Massawippi ne s'en mêlent. D'abord, il faut rappeler que le miso est une pâte de soya fermenté qui est très populaire au Japon. C'est l'ingrédient principal (et parfois unique) de la fameuse soupe miso que l'on sert avant le sushi au restaurant japonais. Dans les cuisines japonaises, on se sert toutefois du miso dans bien d'autres plats. Ici aussi, de plus en plus, le miso est utilisé dans les cuisines des restaurants et souvent pour des plats qui n'ont rien d'asiatique. On peut, par exemple, en mettre un peu dans la mayonnaise pour lui donner du caractère. Mais ce n'est pas un goût inné. Il faut s'habituer à ce petit choc qu'il donne sur la langue au premier contact.
Revenons à Massawippi. Pourquoi le miso? Parce qu'au-delà de ses propriétés gustatives, le miso, étant un aliment fermenté, est riche en microorganismes bénéfiques pour la santé. Les habitués des boutiques d'aliments naturels connaissent déjà le produit depuis un bon bout de temps. La bonne nouvelle, c'est que les Aliments Massawippi utilisent des céréales de leur terroir pour faire leur pâte et qu'ils en font plusieurs variétés, pour les vrais amateurs. Pour les autres, ceux qui ne connaissent le miso ni des lèvres ni des dents, les soupes asiatiques restent un bon prélude. Bouillon, un peu de miso, légumes, poulet, nouilles. On y prend très vite goût.
> http://www.alimentsmassawippi.com/

Formation


L’espagnol vous ouvre de portes
Session d’été 2009
Du 6 juillet au 11 septembre 2009Débutant, Intermédiaires I-II-IIIDix semaines, 20 heures, de 18h à 20h30, matériel inclus :180,00$
Avancé : Dix semaines, 20 heures, de 18h à 20h, matériel inclus : 200,00$

Inscription et test de classement : Lundi le 15 juin de 17h à 18h

Cours de groupe, cours privé, cours à distance.
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VOYAGES


Les grands chemins de marche : de Compostelle au chemin des Incas


André Désiront, collaboration spécialeLa Presse
J'ai rencontré Tyler Norris à Ajloun, dans le nord de la Jordanie, en février dernier. Nous avons engagé la conversation et il m'a parlé du chemin d'Abraham, dont il supervise la mise en place, au Moyen-Orient, pour le compte de l'Université Harvard.
Quelques mois plus tôt, j'avais entendu parler du chemin de Saint Paul, un itinéraire qui serpente parmi quelques-uns des plus beaux paysages de la Turquie, et voici deux ans, j'avais écrit un court article sur le chemin des Sanctuaires, au Québec. Ces nouveaux itinéraires mi-culturels, mi-sportifs sont les rejetons «spirituels», pourrait-on dire, des chemins de Saint-Jacques.
Le pèlerinage à Compostelle était pourtant tombé en désuétude au XVIe siècle, discrédité pour cause de «superstition» par les humanistes de la Renaissance. Mais il attire aujourd'hui plus de marcheurs qu'au Moyen Âge. Il doit sa «renaissance» aux historiens qui se sont intéressés au phénomène dans les années 60 et à la Fédération française de randonnée pédestre, qui a cartographié et balisé les parcours dans les années 70.
Dans notre Occident imprégné de culture chrétienne, les chemins de Saint-Jacques sont certes les plus populaires des grands itinéraires de randonnée qui puisent leur origine dans l'histoire et dans la religion. Mais l'engouement croissant pour la randonnée pédestre et l'accession à la retraite de millions de baby-boomers en excellente condition physique pousseront de plus en plus de voyageurs à se lancer à la découverte des autres sentiers mythiques de la planète. Des sentiers qui sont aussi de superbes itinéraires touristiques.
En Europe, les chemins de Saint-Jacques ménagent des fenêtres sur de fabuleux paysages et permettent de découvrir quantité de chefs-d'oeuvre des architectures romane et gothique, comme les cathédrales de Léon et de Burgos, en Espagne, la cathédrale Notre-Dame-du-Puy ou les abbatiales Sainte-Foy, à Conques, et Saint-Pierre, à Moissac. Les paysages sublimes et les grandes réalisations architecturales sont également le lot du randonneur qui suit le chemin des Incas, au Pérou, jalonné d'anciennes cités et forteresses en ruine, ou le chemin des 88 temples de l'île de Shikoku, au Japon.
Les chemins de CompostelleIl n'y a pas un, mais plusieurs chemins de Compostelle: via Turonensis (qui part de Tours), chemin d'Arles, via de la Plata (de Séville), chemin portugais (de Porto ou de Fatima), via Jacobi (depuis le lac de Constance, en Suisse)... Les itinéraires qui mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, sont innombrables, puisque les pèlerins qui entreprenaient le pèlerinage au Moyen Âge affluaient de toutes les parties de l'Europe.
Francophonie oblige, le plus populaire auprès des Québécois est l'itinéraire de 1600 kilomètres connu sous le nom de «via Podiensis», qui part du Puy-en-Velay, en Auvergne. Trois des quatre grands chemins français convergent à Roncevaux (Roncesvalles), dans les Pyrénées, à 800 kilomètres de l'arrivée.
Qui se lance sur un des chemins de Saint-Jacques? «Ce sont souvent des retraités à la recherche d'une aventure, qui marque pour eux un nouveau départ», explique Gilles Robineault, responsable pour la région de Montréal de l'Association québécoise des pèlerins et amis des chemins de Saint-Jacques (http://www.duquebecacompostelle.org/). «Les motivations peuvent être spirituelles, mais pas toujours. Et la majorité des pèlerins n'ont jamais pratiqué la randonnée auparavant.» Le pèlerin «type» a entre 55 et 60 ans. Il met généralement un mois pour franchir les 800 kilomètres du Camino Francès qui mène de Saint-Jean-Pied-de-Port (commune du Pays basque située au pied du col de Roncevaux) à Saint-Jacques.
«Des plus en plus de jeunes arpentent les chemins, aujourd'hui mais, comme ils ne disposent pas d'un mois de vacances, ils parcourent un tronçon, pendant deux semaines», observe Gilles Robineault.
La plupart se munissent du «crédential», qui est un «passeport du pèlerin» (délivré notamment pas l'Association québécoise) qu'on fait estampiller dans les gîtes qui jalonnent les parcours. Ces gîtes, aménagés dans des presbytères, des couvents, des abbayes ou des maisons gérées par des associations, hébergent les marcheurs dans des dortoirs pour une somme de l'ordre de 30 $ à 40 $ par nuit, voire pour une contribution volontaire. La liste des gîtes n'est pas publique. «Il y avait trop de resquilleurs?: des gens qui voyagent en Espagne en voiture se stationnent à deux ou trois kilomètres de l'étape, et arrivent au gîte sac au dos assez tôt, en se faisant passer pour des marcheurs, histoire d'économiser sur l'hébergement, au détriment des vrais pèlerins», dit Pierre Charlebois, documentaliste et passionné des «chemins». Ils sont répertoriés dans les topo-guides publiés par la Fédération française de randonnée pédestre (http://www.ffrandonnee.fr/) et les associations européennes locales (notamment celle de Saint-Jean-Pied-de-Port) en distribuent des listes.


Le chemin des Incas


L'itinéraire péruvien connu sous le nom de Camino inca (chemin des Incas) était un des huit chemins qui menaient à la cité de Machu Picchu, sous l'Empire inca. C'est aujourd'hui une des plus belles randonnées du monde. Elle débute au kilomètre 88 (à 88 kilomètres de Cuzco et à 2682 mètres d'altitude: les randonneurs y accèdent par le train ou par autobus). Les marcheurs mettent quatre jours pour franchir les 45 kilomètres du sentier en crapahutant des forêts tropicales de la vallée de l'Urubamba aux paysages de toundra alpine qu'ils découvrent au col de Warmiwanusca qui, à 4224 mètres, est le plus élevé de l'itinéraire.
En chemin, ils franchissent des ponts de bois, gravissent des escaliers et passent par un tunnel taillé dans le roc voici 550 ans. Au passage, ils redécouvrent - un siècle après l'Américain Hiram Bing-ham qui «redécouvrit» Machu Picchu - les ruines des anciennes cités et forteresses incas jalonnant le parcours, comme Sayaqmarka ou Puyupatamarka.
La récompense les attend quelques kilomètres avant l'arrivée, lorsqu'ils atteignent «la porte du Soleil», un ancien poste de garde inca. Sous leurs yeux, l'ancienne cité sacrée étale ses ruines 300 mètres plus bas, dans l'échancrure ménagée par la nature entre les monts Machu et Huayna Picchu. Le retour s'effectue en train.
L'accès au chemin qui, est englobé dans le parc archéologique du Machu Picchu, est sévèrement contingenté par l'Institut national de la culture du Pérou afin d'éviter la dégradation du sentier. Seulement 500 personnes (incluant les guides et les porteurs qui constituent 60 % de cet effectif) sont autorisées à l'emprunter chaque jour. Il faut donc impérativement réserver (et pour la haute saison, de juin à août, il vaut mieux s'y prendre un an d'avance) en passant par une des 150 agences péruviennes accréditées ou un de leurs correspondants québécois (les agences d'aventure comme Karavaniers, Explorateur, Club Aventure, Expédition Monde ou encore les agences spécialisées dans l'organisation de voyages individuels comme Uniktour). À déconseiller pendant la saison des pluies (de novembre à mars). On estime qu'entre 500 et 1000 Québécois se lancent sur le Camino Inca chaque année.
Le pèlerinage des 88 temples, Shikoku
Shikoku est la plus petite et la moins peuplée des quatre grandes îles du Japon. C'est aussi la moins fréquentée par les touristes étrangers, ce qui est d'autant plus regrettable, qu'elle a été moins touchée par l'occidentalisation et que ses villages de pêcheurs et d'agriculteurs ont conservé leur aspect traditionnel intemporel.
Chaque année, quelque 100 000 Japonais s'y rendent pour accomplir le «pèlerinage des 88 temples». Ce faisant, ils posent leurs sandales dans les traces de Kukai, un moine du VIIIe siècle qui, après un voyage en Chine, a introduit le bouddhisme au Japon. Il est le fondateur du Shingon, une des quatre grandes écoles bouddhistes japonaises (la plus connue chez nous étant le zen, qui était notamment pratiqué par les samouraïs).
Le pèlerinage débute habituellement au Ryozen-Ji, un temple situé à proximité de la ville de Naruto, dans le nord-est de l'île. On s'y procure l'attirail traditionnel du pèlerin?: le bâton, la chasuble de coton blanc et le chapeau de paille conique.
La plupart des temples sont situés sur le pourtour de l'île, non loin de la mer. Mais quelques-uns sont juchés sur des montagnes de l'intérieur du pays, ce qui rend le parcours plus exigeant (ainsi, entre les temples 11 et 12, il faut gravir une montagne désignée comme «le supplice du pèlerin»). Une bonne partie des temples figurant sur l'itinéraire offrent le gîte et le couvert pour l'équivalent d'une cinquantaine de nos dollars.
Le pèlerinage est un parcours de 1200 kilomètres que la plupart des pèlerins bouclent dans des autocars de tourisme spécialement affrétés par des agences spécialisées, mais il s'en trouve quand même quelques centaines pour l'accomplir comme il se doit: à pied.
Les Occidentaux constituent l'exception au sein du contingent de pèlerins. À la fin de 2006, Léo Gantelet, écrivain français passionné des chemins de Compostelle, s'est lancé sur les chemins de Shikoku, qu'il qualifie «d'infiniment exotiques». De son périple de 50 jours, il a tiré un livre publié aux éditions de l'Astronome: Shikoku: les 88 temples de la sagesse (on peut en consulter des extraits sur le site: http?://xgantelet.over-blog.com).

Le chemin d'Abraham


C'est un trajet de 1200 kilomètres, qui part des ruines d'Harran, en Turquie, où le fondateur des trois grandes religions monothéistes aurait entendu Dieu lui ordonner de prendre la route, et aboutit à Hébron, en Cisjordanie, où, selon la tradition, se trouverait son tombeau.
L'itinéraire traverse la Syrie, du nord au sud, le nord de la Jordanie, la Cisjordanie et Jérusalem, en Israël, permettant aux marcheurs de découvrir quelques-uns des plus beaux paysages du Moyen-Orient.
«L'idée était, au départ, de jeter des ponts physiques et psychologiques entre les gens de la région et les touristes du monde entier qui appartiennent à ces trois religions, explique Tyler Norris, coordonnateur du projet. Et, naturellement, de créer des emplois dans les communautés locales qui vivent le long du parcours.» Il s'agit encore d'un itinéraire en voie de développement, patronné par la Global Negociation Initiative de l'Université Harvard et divers organismes, dont l'Organisation mondiale du tourisme. Actuellement, le tronçon le plus avancé est le segment de 120 kilomètres qui traverse le nord montagneux de la Jordanie. Mais il reste plusieurs centaines de kilomètres de chemins à baliser et des gîtes à aménager dans les communautés locales en Syrie et en Turquie.
http://www.abrahampath.org/


Le chemin de Saint Paul


Cet itinéraire de 500 kilomètres est censé amener les marcheurs dans les traces de saint Paul (natif de Tarse) pendant ses périples d'évangélisation dans le sud de la Turquie. Mais c'est surtout un prétexte pour leur permettre d'admirer les plus beaux paysages de la région - villages de montagnes, canyons, cascades, forêts de pins et ruines romaines - qui restent en retrait des itinéraires touristiques habituels.
Il conduit de Perge, près d'Antalya, au lac Egirdir et son parcours présente des dénivelés de plus de 2000 mètres. Documenté par une Britannique passionnée de la Turquie, Kate Klow, qui se fait patronner par le ministère turc des Forêts, il n'est malheureusement pas encore balisé, contrairement à l'autre grand itinéraire pédestre de la région, le chemin de Lycie, qui serpente sur 509 kilomètres entre Fethiye et Antalya.
http://www.lycianway.com/


Les chemins québécois


> Le chemin des Sanctuaires
De l'oratoire Saint-Joseph, à Montréal, à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, via le sanctuaire de mère d'Youville, à Varenne, ou celui de Notre-Dame-du-Cap, à Cap-de-la-Madeleine, c'est un itinéraire de 353 kilomètres.
> Le chemin des Navigateurs?
De Pointe-au-Père, près de Rimouski, à Sainte-Anne-de-Beaupré, c'est un trajet de 400 kilomètres, qui se fait en 21 étapes situées dans les endroits les plus touristiques du Bas-Saint-Laurent et de la région Chaudière-Appalaches.
> Le chemin des Outaouais
Une randonnée de 230 kilomètres, de la cathédrale d'Ottawa à l'oratoire Saint-Joseph, via le sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes de Rigaud. Elle se parcourt en 12 étapes.
Les associations qui gèrent ces itinéraires à caractère religieux organisent des départs de groupe.
http://www.sanctuaires.ca/
Aubaines du 9 juin
Plusieurs départs rapprochés sont encore offerts à des prix inférieurs à 700$, voire à 500$. Les tarifs remontent lorsqu'on cherche un départ pour la fin de semaine du 20 juin, mais restent néanmoins intéressants. Un grossiste - Vacances Signature - propose quelques réductions pour la période des «congés de la construction», mais elles sont timides.
Voici ce que nous avons repéré cette semaine:- Montego Bay (Jamaïque), départ du 13 juin pour une semaine au Holiday Inn Sunspree (4 étoiles): 659$ avec Nolitours (prix habituel: 1589$).
- Varadero (Cuba), départ du 14 juin pour une semaine, au Mercure Playa de Oro (3 étoiles et demi): 579$ avec Nolitours (prix habituel: 1159$).
- Varadero (Cuba), départ du 14 juin, pour une semaine, au Hotetur Palma Rela (3 étoiles et demi): 538$ avec Vacances Transat (prix habituel: 1198$).
- Cayo Largo Cuba), départ du 15 juin pour quatre jours, au Sol Pelicano (3 étoiles et demi): 458$ avec Caribe Sol (prix habituel: 869$). Le même départ est offert pour 11 jours à 748$ (prix habituel: 1289$).
- Cayo Largo Cuba), départ du 15 juin pour quatre jours, au Sol Cayo Largo (4 étoiles): 488$ avec Caribe Sol (prix habituel: 929$). Le même départ est offert pour 11 jours à 868$ (prix habituel: 1399$).
- Cayo Santa Maria(Cuba), départ du 19 juin pour une semaine, au Sol Cayo Santa Maria (4 étoiles): 818$ avec Caribe Sol (prix habituel : 1019$). Le même départ est offert avec hébergement au Melia Las Dunas (4 étoiles et demi) pour 984$ (prix habituel: 1229$).
- Puerto Plata (République dominicaine), départ du 19 juin, pour une semaine, au Grand Oasis Marien (4 étoiles et demi): 698$ avec Vacances Transat (prix habituel : 1498$). Le départ du 12 juin est offert à 648$ (prix habituel 1398$).
- Holguin (Cuba), départs des 4 et 11 juillet, pour une semaine, au Occidental Grand Playa Turquesa (4 étoiles): 999$ avec Vacances Air Canada (prix habituel : 1449$).
- Punta Cana (République dominicaine), départ du 4 juillet, pour une semaine, au Grand Oasis Punta Cana (4 étoiles): 1135$ avec Vacances Sunwing (prix habituel : 1365$).
- Varadero (Cuba), départ du 5 juillet, pour une semaine, au Breezes Bella Costa (4 étoiles): 945$ avec Vacances Sunwing (prix habituel: 1435$)
- Punta Cana (République dominicaine), départs des 19 et 26 juillet, pour une semaine, au Ocean Sand by H10 Hotels (4 étoiles et demi): 1548$ avec Vacances Signature (prix habituel: 1608$).
Europe
Du côté de l'Europe, Vacances Transat publie une longue liste de forfaits-villes et de vols à prix réduits, depuis plusieurs semaines. Ainsi, on trouve plusieurs propositions de vols à moins de 500$. Par contre, il s'agit de départs rapprochés avec des retours trois ou quatre jours plus tard. Mais on trouvera néanmoins quelques départs de juillet à prix soldés, notamment pour Marseille, Bruxelles et Vienne. En voici deux exemples:
- Vienne: départ le 1er et retour le 16 juillet avec Air Transat : 863$ (le prix habituel devrait se situer autour de 1200$).
- Marseille, départ le 3 et retour le 11 juillet avec Air Transat: 715$ (le prix habituel devrait se situer autour de 1000$).

à demain
FR Lachance

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